L’âge des pourquoi ?
Désormais c’est Léa C. nounou qui assure de l’agence qui réalise les livrets d’activités mensuels, pour l’ensemble de la Team des Nounou(r)s qui assurent. Ce mois-ci Léa propose d’approfondir sur la thématique de l’âge des pourquoi des enfants.
Pourquoi le ciel est bleu? Comment on fait les bébés ? Pourquoi on a des cheveux ? Tant de questions qui viennent chatouiller les neurones des jeunes enfants. Pourquoi posent-ils autant de questions ? Que répondre ? Comment expliquer ?
Après avoir découvert le pouvoir du « non », l’enfant réalise en effet peu à peu qu’il peut mieux mobiliser l’intérêt d’un adulte grâce à la conversation. Ses nouvelles compétences en terme de communication sont donc la première explication à ces questionnement très présents. C’est le début de la vie sociale de l’enfant, il interagit avec son environnement. Il découvre que le monde est vaste, tout le fascine.
Vers trois ans, il commence à comprendre réellement qu’absolument tout effet est le produit d’une cause. Alors il va vouloir expérimenter cette théorie.
Au départ, les interrogations de l’enfant sont un vrai besoin de curiosité, de recherche. Mais l’enfant peut finir par ne plus écouter la réponse et enchaine sur de nouveaux pourquoi. Dans ce cas, l’enfant peut chercher plutôt à attirer l’attention. L’intervenant peut donc le mobiliser à son tour en lui demandant son avis sur la question. « Tu en penses quoi, toi ? » Si c’est une vraie question, il réfléchira avec vous, cherchera à obtenir une réponse pour acquérir de nouveaux savoirs.
- Comment répondre aux questions d’un jeune enfant ?
En fonction de son âge, vous lui parlerez de manière plus ou moins approfondie. On peut toujours trouver des mots simples. Un jeune enfant n’attendra pas une réponse poussée. Attendez plutôt qu’il vous questionne plus en détail, qu’il exprime un véritable intérêt pour développer ou non. Les questions des enfants ont besoin d’une réponse pour sécuriser l’enfant et lui monter que l’on est attentif à lui, qu’on l’écoute. Un enfant attend une réponse sincère, qui vient combler un point d’interrogation.
- Et quand on ne sait pas répondre ?
Et bien…on ne sait pas tout! Et certains sujets nous parlent plus que d’autres. En vous posant des questions, un enfant vous teste aussi. Il cherche à savoir si vous êtes aussi infaillibles qu’il l’imagine. Ne culpabilisez pas si vous ne savez pas répondre. Montrez-lui plutôt que vous portez de l’intérêt à sa curiosité et proposez-lui de chercher la réponse ensemble.
- Et les sujets sensibles ?
Des sujets un peu, voir très délicats, comme la sexualité, la maladie ou encore la mort peuvent vous rendre mal à l’aise. Les supports visuels, les récits pour jeunes enfants sur ces thèmes peuvent être des outils qui permettent de répondre à leurs interrogations sans se sentir en difficulté. Répondre aux questions du jeune enfant sur ces sujets d’abord complexe permet de le rassurer. Les images des livres sont parfois plus concrètes et plus faciles à décoder pour l’enfant que les explications d’un adulte. Le fait de comprendre une notion, de mettre des images sur des mots permet à l’enfant de pouvoir maitriser certains évènements qu’il va vivre, expérimenter émotionnellement.
Vous trouverez sur la dernière page « bibliothèque, vidéothèque et petits plus » des idées de livres sur les sujets délicats précités.
- D’autres questions plus relatives à l’imaginaire, comme le père noël ou la petite souris viennent aussi interroger les jeunes enfants.
Chaque intervenant à sa façon d’aborder ces sujets … Que faut-il faire ? Préserver la magie ou lui dire la vérité ?
« Je ne suis pas à l’aise avec l’idée de mentir à un enfant » On n’est pas obligé de tout lui dire, par exemple, pour le père noël, vous pouvez lui dire que vous n’êtes pas certain qu’il existe « pour de vrai » mais qu’on peut imaginer ensemble qu’il vit en Laponie avec des lutins …
Le mythe du père Noel évolue en fonction de l’âge de l’enfant. Vers 6 ans il va commencer à se poser des questions sur des détails qui semblent étranges : « comment fait-il pour apporter tous les cadeaux en une nuit ? » « Les rênes n’ont pas d’ailes donc comment peuvent-ils voler ? » « Certains enfants tombent sur une étiquette restée sur un jouet qui peut être un indice précieux dans cette quête … »
La magie de Noël pour les très jeunes enfants un moment qu’ils vivent avec joie et partage. Petit à petit l’enfant s’interroge ce qui existe ou non, cela fait partie du développement positif de l’enfant.
- Les enfants qui ne posent pas de questions ?
Certains ne posent que très peu de questions, cela n’est pas inquiétant, tout simplement certains enfants préfèrent l’expérimentation plutôt que les questionnements.
Chaque enfin à son tempérament, certains réfléchissent longtemps personnellement pour avoir déjà une idée sur la question avant d’avoir confirmation de l’adulte.